Ils parlent peu. Les propos qu'ils échangent installent un climat d'étrangeté et semblent surgir du passé à l'improviste comme l'écume de leurs souvenirs de répliques de cinéma.

Ils sont maladroits et innocents, inadaptés aux tâches !es plus banales du quotidien: comment ouvrir une boîte de conserve ? Comment résoudre le gros problème de la lampe trop loin de la table sur laquelle ils voudraient manger ?

Ils persistent dans leurs tentatives pathétiques et absurdes avec une bonne volonté désarmante. Rien ne les arrête. Ils crèvent sans relâche le mur de l'absurde.

De la gentillesse paisible du début ils dérivent peu à peu vers des pulsions plus âpres. Sans le vouloir, sans le savoir, la tendresse devient désir, sexe, violence. Et le désordre vire au chaos...

C'est la vie. On vit, on rit, on pleure, on meurt. Drôle de drame.